La chapelle de Coat ar Roch

Autrefois appelée chapelle du Bois de la Roche, aujourd’hui il ne subsiste que la chapelle transformée en maison d’habitation. Le bois a disparu et la roche a servi de carrière !
C’est à cet endroit que guidé par une étoile Saint Edern avait installé son oratoire. Une source coulait en ce lieu et le site allait devenir l’objet d’un véritable culte et d’une dévotion à la Sainte Vierge (Notre Dame la Vierge Marie mère de Dieu).

Cette source miraculeuse possédait les vertus de guérisons en tous genres et principalement pour les aveugles. L’écho de ce prodige se répandit à travers le pays et nombreux furent ceux qui vinrent prier et faire des offrandes.
Un Druide et un Thaumaturge, vestiges de la religion druidique à la croyance très vive de l’immortalité de l’âme pratiquaient préalablement en ces lieux. L’heureuse influence des vertus de cet endroit favorisait les exhortations et les miracles.
A l’origine, une chapelle en bois put être construite suivie d’un édifice en pierres.
On raconte et on dit en Basse Bretagne que le sol de la péninsule repose sur un océan caché sous terre et que la source de Coat ar Roch communique avec lui. On y lança jadis un canard qui reparut à une semaine de là dans la rivière de Landévennec et une autre variante parle d’un coq auquel on lia les pattes et qui fut retrouvé à Port Launay.
L’eau est omniprésente dans tous ces récits et permet ainsi d’éclore et de bâtir la légende des trois sources en relation avec la cosmogonie celtique des astérismes formés de trois étoiles de la voute céleste ; La constellation est à l’aplomb de l’homme qui atteint l’état central et les 3 étoiles désignent alors les 3 ouvertures, les trois lignes obliques des croyances Celtes.
Le triangle de l’été : Vega, Deneb et Altaïr. Véga correspond à Coat ar Roch étant une des plus brillantes de la voute céleste
Le triangle de l’hiver : Syrius, Betelgueuse et Procyon. Syrius correspond à Coat ar Roch étant la plus brillante de la voute céleste. Syrius, étoile du solstice d’hiver, étoile de l’annonciation des rois mages et du soleil de justice c’est-à-dire du Christ.

A la révolution, la chapelle du Bois De La Roche (avec son cimetière, ses dépendances et un champ en partie Nord sur la montagne dépendante du lieu Pennarun en la commune de Lannédern, canton de Brasparts) appartenant aux nobles sera saisie, expertisée et vendue comme bien national. L’acquéreur en Février 1799 est Jérome Tournel cultivateur à Kergus et Ty Labous. Laissée à l’abandon l’édifice tombe en ruines. Des tentatives de restauration par les propriétaires successifs n’aboutissent pas. Celle-ci a bien failli sombrer corps et âme des suites d’une longue dégradation due au temps. Sa renaissance prend valeur de symbole et elle fut sauvée, restaurée et convertie en maison d’habitation par M. et Mme Pirche à partir de 1973.
En 1910 la chapelle est dédiée à Notre Dame et Saint Maudez. Les statues présentes sont celles de Saint Maudez, Notre Dame, Saint Joseph et Saint François Xavier.
Deux dates sur l’édifice : 1699 à la base de la chambre des cloches et 1874 dernière restauration.
La chapelle est un édifice en forme de croix latine, la flèche du clocher fut foudroyée par la foudre lors de la tempête du 7 Décembre 1946. Le clocher est reconstruit à l’identique (respect des règles architecturales) en 2011 par Joël Kerhervé Tailleur de pierres à Lannédern.
La fontaine miraculeuse existe toujours, elle était surmontée par la statue de Saint Maudez.
Près de la chapelle est érigé une croix monolithe à pans, socle carré et soubassement à trois degrés.

La chapelle de Coat ar Roch

Suite aux décès des Pirche, la chapelle est cédée à une communauté religieuse qui va lui redonner une vie religieuse.

  • Voir une galerie de photos de la chapelle de Coat ar Roc’h telle qu’elle était aménagée en habitation par Jean Pirche et sa femme.