Lieux et personnages

Nom des lieux de Lannédern et leurs particularités

Lanedern
Lan vient du gaulois lanos qui désigne une terre consacrée, un ermitage, une colonie ecclésiastique et Edern le nom du moine Fondateur

Le plan du bourg en 1813

Les villages

Les constructions figurent en hachuré, l’église et le cimetière sont bien identifiables
Bégroas
1769
Ar veg kroas
La croix au bout de la colline

Bergam-bian
1780
Ar Berham vihan
ce hameau est un démembrement de Bergam -vras

Bergam-vras
1509
Ar Berham vras
la parcelle de l’été

Bois de la Roche
1540
Koad ar roc’h
le bois auprès des rochers

Coat-ar-Baol
1770
Koad ar Bailh
l’ancien bois du nommé Le Bail

Coat-Caër
1765
Ar C’hoad kaër
le beau bois ou du nommé Caer

Coulin
1763
Koulin
le bois aux arbres de petite taille
Ferme plan en L1688

Croas ar hars

Kroazhent ar garzh
le croisement de routes de haies d’arbres

Croissant Kergus
Kroazhent Kêrgus
croisement de routes dans le village ar Gêr Guz

Croissant-ty-Colin
Kroazhent ti Colin
croisement de chemins auprès de la maison à Colin

Douarguennou
1756
Douargwennou
la terre des sources

Guernaléon
1760
Gwern al Leon
le marais à Leon

keralun
1772
Kêr Alum
le hameau de l’alun (minerai)

Kergoat-Grall
1572
Ar Gêrgoad Kouilh
le hameau auprès du bois du nommé Grall puis Kouilh

Kergoat-Piriou
1765
Ar Gêrgoad Vihan
le petit hameau auprès du bois de Piriou

Kergus
1771
Ar Gêrguz
le hameau caché

Kergus-Morvan
1572
Ar Gêrguz Morvan
le grand hameau caché du village de Guz Morvan

Kergus-Rohan
1771
Ar Gêrguz Vihan
le petit village de Rohan (famille ducale)

Kerharnel
1540
Krec’h Herlan
colline à Herlan
altitude : 176 m

Kervéguennet
Kêr ar Gwegenned
le hameau à Guéguen

L’isle
1771
An Enez
parcellaire entre deux cours d’eau
L’Ile : Ferme plan en L1688

Merdy
1781
Ar Maerdi
maison de l’intendant du seigneur
existence d’une ancienne seigneurie

Mescoz
1480
Ar Maez koz
groupement de champs alignés, clos ; vestiges d’un paysage agraire de l’Armorique

Moulin de Keralum
XVIIème
Meilh Kêr alum
le moulin de la maison noble de Keralum

Moulin du Duc
1740
Meilh Dug
moulin dépendant de la juridiction du Duc de Bretagne. En 1740 il y avait 3 moulins (2 à eau et 1 à vent) nommés « les moulins du Duc »

Penhuil-Bras
1540
Penn c’hwil vras
Extrémité d’un vaste domaine (grand)

Penhuil-Bian
1540
Penn c’hwil vian
Extrémité d’un vaste domaine (petit)

Pennaneac’h
1572
Penn an nec’h
Collines élevées, le bout de la cote
altitude = 167 m

Penarun
1763
Penn ar run
le bout du coteau abrupt

Pennavern
1480
Penn ar wern
extrémité du marais

Perros
1541
Penn ar roz
bout du coteau, du sommet, du tertre

Quivit
1763
Kivid
troncs d’arbres, lieu planté

Resternou
1724
Resternou
ancien manoir

Roch-Venn
Ar Roc’h wenn
la roche blanche ; altitude : 200 m

Roscadou
1540
Roz Kadou
bout du coteau en haut de la pente ou le tertre du nommé Cadou

Treuscoat
1480
An treuz koad
le passage à travers bois

Ty Colin
1763
TI Golin
la maison du nommé Colin

Ty Cras
Ti ar C’hras
la maison du nommé C’hras, le maigre
avec apotheis 1692

Ty Jaffré
Ti Jafre
la maison du nommé Jafre

Ty Labous
1787
Ti Labous
la maison du nommé Labous

Ty an-Deved
Ti an deñved
le hameau des moutons

Les maires de la commune depuis 1837

1837 :
Favennec Yves
Ty Cras

1890 – 1892 :
Cras Jean-Louis

1882 – 1925 :
Bourlès Jean-Louis

1925 – 1941 :
Le Seac’h Alain

1941 – 1943 :
Menez Jean-Louis
Président de la délégation spéciale

1944 – 1945 :
Queffelec Pierre

1945 – 1947 :
Louarn Jean

1947 – 1964 :
Queffelec Jean

1965 – 1976 :
Cornec Jean
Maréchal ferrant

1977 – 1995 :
Salaün Louis
Agriculteur

1995 – 2007 :
Pirche Jean
Avocat

2008-2019 :
Pouliquen Georges
Ty jaffré,
Retraité

2020 :
Caro Pauline

Les prêtres/recteurs de la commune depuis 1790

1533 Revelen

1541 Marc Floc’h

1567 Kergoet Jean

1580 Loz Jacques

1745 Le Carré Jean

1752 Crozon Yves-Thomas

1783 Flochec de Guermeur Toussaint-Maurice

1790 Le Bourlès Jean, Vicaire

1790 Flohec du Guermeur Toussaint Maurice, Recteur

1801 Le Pennec Joseph

1830 Abalain Guillaume-Marie

1837 Le Flochlay Hervé

1850 Jointrec Jean-François, Recteur

1864 Glémarec, Recteur

1876 Guiziou Paul-Marie

1882 Bonis Clet-Marie

1887 Le Goff Gabriel

1900 Michel Charles

1906 Jan Joseph-Aimé

1910 Monot Yves

1910 Le Pape Jean-Marie

1946 Martin Hervé, Recteur

Les écoles et leurs directeurs et directrices

En 1498, Lannédern possédait une école. Probablement « presbytale », l’apprentissage de la lecture se faisait devant l’évangile et quelques vies de saints.

L’école des sœurs a été construite en 1876 (communauté des filles de Jésus de Kermaria)

L’école communale a été construite en 1885, elle comptait 100 élèves. La  mixité est apparue en 1932. l’école communale porte le nom de Yves Gall depuis 27/09/1997.

Voici le noms de ses directeurs successifs :

1884 Le Page Alain

1927 Le Borgne Pierre

1921 Mr Nicolas

1921 Le Goaer

1932 Le Gall Yves, directeur et secrétaire de mairie

1932 Mme Le Gall

1946 Furet Marie Françoise

1946 Kéruzoré Lisette

1946 Perel Georges

1946 Mme Perel

Evolution de la population et des métiers

L’activité agricole continue encore à structurer la commune mais à elle seule elle ne fait plus la ruralité.

A côté d’elle se développent une série d’activités répondant aux besoins croissants d’une nouvelle population.

La commune était assimilée hier à une terre de culture et d’élevage, elle présente aujourd’hui un visage multiforme : c’est à la fois un espace de production et d’artisanat, un lieu de résidence et un espace de d’accueils et de loisirs.

Ses habitants ont changé. Ils se sont imprégnés des valeurs et des désirs des citadins.

La ville est présente dans le village et les frontières entre l’urbain et le rural s’estompent.

Tant d’évolutions déterminantes soulèvent des défis liés à l’intégration des nouvelles populations.

L’essor des nouvelles technologies facilitent les communications et le travail.

Nous sommes vigilants au développement permanent de notre commune rurale en préservant un authentique art de vivre.

La ligne de chemin de fer Plouescat-Rosporden

En 1912, Rosporden voit arriver un nouvel exploitant avec la Compagnie des chemins de fer Armoricains qui ouvre la ligne, à voie métrique, de Plouescat à Rosporden, appelée aussi Grand Central.

Les performances de la ligne ne sont pas favorables au transport des voyageurs, les trains, tractés par des petites locomotives Corpet-Louvet, circulent à des vitesses moyennes de 15 à 20 km/h, ils mettent 11 h pour parcourir l’ensemble de la ligne.

Le désenclavement ferroviaire fut tardif et éphémère: dans le cadre des Chemins de fer départementaux du Finistère, la ligne de chemin de fer à voie étroite reliant Plouescat à Rosporden gérée par les Chemins de fer armoricains, mise en service en 1912 seulement, ferma dès 1935 et même dès 1932 pour le trafic voyageurs.

La construction de cette ligne traversant l’Arrée fut d’ailleurs très contestée: le chemin de fer ne doit pas être créé pour les pays pauvres et peu fortunés, ces régions ne devant pas donner de trafic.

Cependant celui-ci apportera un essor économique sans précédent Un embranchement destiné à expédier la tourbe pour alimenter en énergie la poudrerie de Pont-de-Buis-lès-Quimerch avait été posé entre Brennilis et Loqueffret. Cela fut un argument important justifiant la création de la ligne.

A partir de 1912 la ligne Plouescat-Rosporden exploitée par les Chemins de fer départementaux du Finistère, s’arrête à la gare de Lannédern. Mais cette ligne ferme dès 1933. Il faisait arrêt dans les gares de : Commana, Le Roc-Trédudon, La Feuillée, Brennilis, Loqueffret-Saint Herbot, Le Quistillic, Brasparts, Lannédern, Le Cloître-Pleyben, Plonévez du Faou .

Il répondait au nom de train patates et constitué d’une dizaine de wagons.

Il transportait des marchandises, des voyageurs, des algues et du sable coquillé (traezh) pour l’amendement des sols et notamment des primeurs d’où son nom.

Ce train-patates n’avait pas un parcours facile en Centre Finistère : il affrontait la montée de la Douphine et de Croas Ar Hars avec une forte pente. Le chef du train demandait aux voyageurs de descendre pour alléger le convoi. Il avait une autre mission qui était de transporter les hommes et les animaux aux foires. C’était l’occasion d’échanger savoirs et savoir-faire du monde rural. Le temps du rassemblement et du commerce mais aussi le temps de la fête et de la distraction.

Le Chef de gare de Lannédern se nommait François Alain. Il demeurait dans la petite maison auprès de l’ancien entrepôt de la coopérative La Douphine.
Une anecdote rappelée par les couturières : le train passant sur une épingle à nourrice posée sur le rail transformait celle-ci en paire de ciseaux.